Wednesday, December 11, 2024
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Le surveillant surveillé!

Les pays du monde mettent en œuvres toutes les actions nécessaires afin de combattre la corruption. Cela dépend des niveaux de corruption d’après le classement mondial. Ce niveau est défini par l’Agence Transparency International. Et selon l’indice de perception de la corruption publié le 27 janvier 2016, le Cameroun occupe la 130e place sur 168 pays classés. Ce qui est un frein pour l’attrait des investisseurs au sein de notre pays.

CoNACPour donc combattre ce fléau, le Président de la République a mis sur pieds des organes tels que l’ANIF (Agence Nationale d’Investigations Financières), l’Opération Epervier, la CoNAC (Commission Nationale Anti-corruption)… Cette Commission a à sa tête un Pasteur depuis le mois de juillet 2014, ce qui lui donne plus de crédibilité. Ce dernier à la dénommé  Dieudonné Massi Gams a révélé son salaire aux médias ce lundi 27 juin 2016. Il déclare être titulaire d’un montant mensuel de 7 millions de Fcfa. Ce qui est équivalent à environ 193 fois le SMIG (Salaire Minimum Inter Garantie) au Cameroun. La principale raison d’un tel salaire aussi faramineux pour un pays où le chômage, le sous-emploi, la pauvreté, sont ambiants. Et comme au Cameroun les usages disent qu’à un poste correspond des avantages de services, ceux dudit Président ne sont pas à négliger. L’Etat prend en compte, ses frais de téléphone, d’indemnité de logement, plusieurs véhicules pour enfant et épouse, des frais de carburant, les charges des domestiques, des chauffeurs et des vigiles et gardes du corps.

Toutefois, malgré ces avantages accordés par l’Etat à la CoNAC, la corruption ne recule pas dans le pays. Certains agents de la CoNAC, dont son chef, sont régulièrement cités dans la presse locale, pour des faits de corruption et d’arnaque. L’on pourrait alors donc se demander si cette les surveillants que sont les agents de cet organe ne sont pas aussi vulnérables face à la corruption que les citoyens ordinaires ? Surtout qu’ils pourraient vite se mettre dans une posture d’impunité zéro. Dans la mesure où c’est en quelque sorte lui qui applique les sanctions. Bien que le rôle de la CoNAC soit plus un rôle d’observation que de sanction. Car adressant son rapport à la Présidence de la République qui le modifie toujours et qui n’applique pas toujours les recommandations de la CoNAC.

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